Vincent Priou nous raconte que “pendant les vendanges de 2021, nous nous sommes battus contre le gel, nous pensions qu’on s’en était bien sorti mais il y a des dégâts insidieux du gel sur la vigne. Ce qui a donné une faible sortie de grappe avec beaucoup de coulure. Potentiel de récolte faible, nous avons eu par la suite quelques attaques de mildiou que nous avons contenues car, étant en Bio depuis 12 ans, nous avons une vigne résistante. Le bel été que nous avons eu a permis de bien faire mûrir les raisins avec une hétérogénéité de vendange importante. Cela nous a demandé beaucoup de moyens, notamment humains, il fallait passer souvent dans les vignes pour surveiller, nettoyer, arranger, tout cela suivi d’un gros tri au chai. Nous avons eu une perte de 40% au total sur notre récolte.
En Lalande-de-Pomerol concernant le Pavillon de Beauregard nous avons complètement gelé, nous n’avons pas fait de vin.
Sur le domaine, nous continuons à développer l’œnotourisme avec deux nouvelles visites, une première avec des dégustations à la barrique par cépages et une autre visite que l’on appelle “symbiose”, environnementale et liée à notre démarche Bio diversité, elle se déroule avec un tour dans les vignes en expliquant comment nous travaillons.
A la vente cette année, nous sommes sur plusieurs millésimes de 2016 à 2019 sur Beauregard et 2019 pour le Benjamin de Beauregard.”
Château Beauregard
Directeur : Vincent Priou
73, rue de Catusseau
33500 Pomerol
Téléphone : 05 57 51 13 36
On ne présente plus ce superbe Bordeaux Supérieur cuvée Louisa Bio 2016, élevé en fûts de chêne 12 mois, dont 1/3 de barriques neuves, vinification traditionnelle avec cuvaison longue (vignes 25 ans en moyenne, Merlot et Cabernet-Sauvignon sur solargilo-calcaire), où s’entremêlent les fruits mûrs et l’humus, c’est un vin corsé, avec des tanins présents et savoureux, très bien élevé, alliant puissance et finesse, de garde, un vin qui bénéficie d’un formidable rapport qualité-prix-plaisir. Le Bordeaux Supérieur 2019 Bio, est tout en bouche, au nez complexe et délicat (cassis mûr, épices), mêlant puissance et finesse, un vin riche et bien charnu comme on les aime, comme ce Bordeaux rouge Bio 2019, de robe grenat, tout en arômes, aux jolis taninssouples, au nez de pruneau.
On termine sur le Bordeaux rosé Bio Mademoiselle Adèle B. de Compostelle 2021, il est franc, de belle teinte, tout en arômes, de bouche friande et corsée à la fois, c’est un vin parfait sur une salade de tomates mozzarella ou un tajine de poulet aux citrons confits. Voir le Château Pont Les Moines, dans les Côtes.
La famille Saintout, présente sur la commune de Saint-Laurent-Médoc depuis la fin du XVIIIe siècle au Domaine de Cartujac où elle élevait des brebis aux portes de la grande lande et cultivait déjà quelques arpents de vignes. Un vignoble de 10 ha, sur sols de gravesgraves, argilo-graveleux, Cabernet-Sauvignon, Merlot, Petit Verdot.
Pour Bruno Saintout, “2018 et 2019 sont l’expression du changement climatique. Ce sont des vins concentrés, longs en bouche, le Cabernet-Sauvignon est adapté au climat chaud, nous avons donc obtenu une très belle maturité des raisins. On retrouve dans les vins des arômes de cerise noire. Cette concentration indique un déficit en eau, et une baisse des rendements.
Le 2019 est plus concentré que 2018, ces derniers millésimes me font penser au 2016 et 2009. Certes il y a une différence entre les deux.
Avec ces étés chauds nous récoltons des Cabernets-Sauvignons très mûrs.
Nous développons l’œnotourisme au Château La Bridane à Saint Julien, ouvert 6 jours sur 7 de fin Juin à début Octobre, visite, dégustation et vente de vins.
Pour nos deux Crus Bourgeois Château de Cartujac et Château du Périer, les trois derniers millésimes sont à la vente.”
Voilà un superbe Saint-JulienChâteau la Bridane 2017, provenant d’un vignoble de 15 ha sur graves garonnaises (Cabernet-Sauvignon, Merlot, Petit Verdot, Cabernetfranc), qui a une robe d’un rouge rubis intense, de bouche veloutée, avec de la matière et du fruit, aux tanins fins et soyeux. Le 2016 est un très beau vin, avec des arômes très présents d’épices, de cerise confite, de mûre, de réglisse et de violette, bien structuré et gras en bouche, ample, de très bonne évolution, parfait avec, notamment, avec un tournedos Rossini ou des magrets grillés.
Le 2015, aux arômes persistants de petits fruits noirs mûrs avec des notes de cannelle, généreux, est ferme, très parfumé, et marie élégamment une finessetannique à une rondeur persistante.
Un vrai coup de cœur également pour ce Haut-Médoc Cru Bourgeois Château de Cartujac 2017, au bouquet très développé avec des nuances épicées, un vin complet, de très jolie bouche où se mêlent la mûre et le cassis, ample et solide, idéal, par exemple, avec un filet d'agneau aux échalotes confites ou un sauté de chevreau à la moutarde. Très savoureux 2016, harmonieux, aux nuances fruitées denses, dominées par le cassis et la cannelle, corsé, est dense, d’un beau rubis foncé, d'une belle concentration aromatique et beaucoup de matière, un vin au joli potentiel de garde.
Le 2015, mêle finesse et richesse d’arômes, de bouche suave et veloutée, très parfumée (fruits rouges surmûris, cannelle), riche en couleur comme en charpente, d’une belle finale, un vin racé, de très belle évolution. Le 2014 est un vin plein, au nez de griotte confite, aux tanins intenses mais délicats, très équilibré au nez comme au palais, avec une finale de prune et d’humus.
Également le Médoc Cru Bourgeois Château du Périer, un vignoble de 7 ha de Cabernet-Sauvignon et Merlot, sols similaires. Le 2017 (médaille d’Or Paris 2019), réunit concentration aromatique et souplesse, aux notes de griotte mûre, avec cette pointe de poivre séduisante, c’est un vin coloré, charnu, de bouche soyeuse mais puissante.
Le 2016, est intense en couleur comme en arômes, aux tanins présents, avec ces notes de mûre et de griotte, riche et généreux, de garde.
Le 2015, est charnu, savoureux, c’est un vin qui allie puissance et souplesse, de bouche fondue où domine le pruneau confit, d’excellente évolution.
La Scea des Vignobles Marcel Petit, fut créée en 1986 par Marcel Petit , dès 1988, la société est enrichie avec les ChâteauxFranc Lartigue et Grande Rouchonne (Saint-Émilion), puis, en 1997, la gestion des vignobles est confiée à Élisabeth et Jean-Pierre Toxé, respectivement fille et gendre de Marcel Petit. Le terroir est constitué de sable et de graves, les sols sont travaillés un rang sur deux, les autres rangs engazonnés. Domaine en démarche qualitative tout en respectant l’environnement (certification HVE 3).
“Quantité plus faible due au gel mais nous avons fait une vendange normale, nous dit Jean-Pierre Toxé, le manque de volume est dû au tri pour cause de disparité que nous avons fait sur certains pieds. C'est un excellent millésime, sur le fruit. Nos ventes cette année : en Franc-Lartigue 2016, 2018, 2019, 2020, et notre Cuvée Mélodie 2020 (nouvelle en Saint-Emilion, plus parfumée avec moins de tanins, pas de barriques). Egalement la Cuvée L'Embellie 2010, 2015, puis 2020. Nous finissons l'agrandissement du chai et continuons d'embellir la propriété.”
Une réussite certaine avec ce Saint-Émilion GC Château Franc-Lartigue 2019, qui est d’une belle couleur profonde, souple et ample en bouche, d’un bel équilibre, au nez complexe à dominante de prune et d’humus, aux tanins bien présents, d’une finale dense avec cette saveur d’épices. Le 2018, de couleur intense, avec des tanins très présents, d’une structure soutenue, est très charnu, aux nuances de fruits noirs confiturés.
Leur Saint-Émilion Mélodie de Franc Lartigue 2020, est un magnifique vin sur le fruit, aux taninssouples, de bouche flatteuse, il est tout en charme. Leur cuvée L’Embellie 2015, est tout en densité, pur Merlot, élevé durant 18 mois en fûts de chêne, riche en bouquet comme en matière, complet, élégant, tout en bouche, aux nuances de réglisse, de truffe et d’humus. aux tanins riches et veloutés à la fois, un vin de robepourpre soutenu.
Superbe Saint-Émilion GC Château La Grande Rouchonne 2019, riche au nez comme aux papilles, charnu, puissant, aux nuances de fruits macérés et d’épices, d’une belle complexité, avec des taninsveloutés. Le 2018, au nez de fruitscuits et d’humus, aux tanins équilibrés, est un vin dense qui dégage une jolie bouche à la fois puissante, soyeuse et parfumée.
Elisabeth et Jean-Pierre Toxé - Vignoble Marcel Petit 2, La Rouchonne 33330 Vignonet Téléphone :05 57 40 33 03 et 06 17 67 47 93 Email : contact@vignobles-petit.com Site personnel : www.vignobles-petit.com
CHATEAU LE SOULEY-SAINTE-CROIX
Au 17e siècle, il était de bon ton qu’une famille noble, notable ou aisée possède un domaine en bordelais et y fasse planter un vignoble. François de Chadirac crée son domaine à Vertheuil, il est célèbre pour son roman Uranie et Lucidor, son fils Jean, Conseiller à la table de marbre de Louis XV, lui succède après une jeunesse tumultueuse, et se retire au Souley. Le Château connut une brillante période au XIXe siècle, car son vignoble planté de ceps centenaires et moussus, suscitait la curiosité. L’histoire contemporaine du Château Le Souley Sainte Croix, se confond avec celle de la famille Riffaud. En 1959 alors que le domaine est à l’abandon, son vignoble vendu à l’arrachage, Denise et Paul Riffaud l’achètent et décident de lui rendre son lustre d’antan, car depuis le XVIIe siècle, et la première plantation, aux environ de 1616, le domaine a connu des périodes de grandes prospérité, mais également des moments d’oubli. Depuis maintenant 50 ans la famille Riffaud toute entière, a consacré son temps, les revenus de la propriété et surtout sa passion inébranlable, pour tout d’abord faire renaître, puis protéger le domaine. Paul et son fils Jean ont replanté le vignoble sur un territoire de 25 ha. Aujourd’hui, Paul et Denise sont décédés, mais le vignoble constitue un lien puissant entre tous ; Jean et son épouse Marie-José gèrent le domaine, Frédéric le fils aîné occupe les fonction de maître de chai, Vincent, le cadet a en charge le matériel et l’entretien des bâtiments, Jean-Baptiste le petit dernier règne en maître sur les vignes. Vous retrouverez cette osmose familiale dans leurs vins.
Le Souley frappe à votre porte. Ouvrez la toute grande et laissez le entrer, il vous perlera de sa vigne et de son vin. Ne niez pas que le vin est le produit d’une plante magique, connue des hommes depuis la plus haute antiquité, renfermant des substances aux vertus inconnues. Nous ne sommes que vignerons, nous ne savons que soigner vigne et vin.
Leur Haut-Médoc 2017 est un vin très plaisant et élégant d’une structure classique avec des taninssouples, il développe de puissants arômes de fruits noirs, un vin bien charpenté, à la fois riche et souple, d’une belle finale aux notes de cassis, de pruneau et d’épices, déjà agréable dans sa jeunesse mais qui a un potentiel.
❤❤❤❤❤ Le Château tire son nom de sa situation géographique sur la colline de Cos et du nom de François Labory, propriétaire jusqu?en 1845. Monsieur d?Estournel en fera ensuite l?acquisition avant de le revendre à un banquier anglais, Charles Martyns en 1852. C?est finalement George Weber qui rachète la propriété dans les années trente, avant de la léguer à sa fille et son gendre, François Audoy en 1959. En 1971, le couple acquiert également le cru voisin, Château Andron Blanquet. Leurs fils travailleront quelques années à leurs côtés sur les deux domaines avant que Bernard, l?aîné, prenne les rênes des propriétés.
Beaucoup aimé ce Saint-EstèpheChâteau Cos Labory 2019, 60 % CabernetSauvignon 35% Merlot, 5% Cabernetfranc, terroir de raves günziennes sur socle marno-calcaire, fort bien élevé en barriques de chêne (50% de fûts neufs), généreux, corsé, aux tanins savoureux et riches, avec cette bouche bien charnue et séduisante dominée par les fruits à noyau et la réglisse, très classique, très prometteur (32 €). Le 2018 a nez puissant avec des notes d?épices douces, de truffe et d?humus, bien charnu comme il se doit, ample et harmonieux, qui mérite une cuisine élaborée et surtout un peu de patience, tant il est prometteur (38 €). Le 2017, aux tanins serrés mais soyeux, est un vin classique, ample, solide (33 €). Le 2016, un grand vin, gras, typé, corsé, au nez intense, de bouche concentrée avec des nuances de prune cuite et de réglisse, il est puissant et racé à la fois, parfait avec une estouffade de joue de bœuf ou un canard sauvage (39 €).
Excellent Saint-Estèphe Charme de Cos Labory 2019, c?est l?un des plus abordables seconds vins et l?un des meilleurs, au nez subtil où dominent le cuir, la cerise et les épices, aux tanins denses et puissants, d?une très jolie finale, de très bonne garde (16 €). Le 2018, au nez de violette et de sous-bois, développe en bouche ces notes de prune et de cassis surmûris, des tanins puissants mais bien fondus (17 €). Le 2017, est tout en couleur, c?est un vin gras et corsé, très harmonieux, tout en complexité aromatique (groseille, cassis, fumé..., 15 €). Le 2016, qui mêle charpente et finesse, est bien charnu, très parfumé en bouche (prune, cuir), d?un bel équilibre, typique de ce grand millésime classique (17 €).
Leur autre Saint-EstèpheChâteau Andron Blanquet 2019, vignes plus jeunes, 60% CabernetSauvignon 25% Merlot, 15% Cabernetfranc, harmonieux, très élégant, au bouquet subtil et intense à la fois, dominé par l?humus et les petits fruits rouges frais, ample (16 €). Excellent 2018, est gras, charnu, un vin typé, où dominent la prune et les épices, intense au nez comme en bouche avec des nuances de truffe en finale, et nous vous le conseillons, par exemple, avec un foie de veau (18 €). Le 2017 est délicieux, tout en arômes et rondeur, corsé, avec des senteurs de framboise et de mûre (15 €). Le 2016, est d?une grande fraîcheur que lui apporte le terroir justement, un millésime d?un grand classicisme, il est intense, très parfumé, de jolie robepourpre (18 €).
Bernard Audoy
❤❤❤❤❤ Henri Duboscq (voir Haut-Marbuzet) et sa sœur Anne-Marie se sont associés à Philippe Jorand dans ce vignoble de 12 ha qui s'étend sur les communes de Gaillan et de Queyrac.
?Le Château Layauga-Duboscq, raconte Henri Duboscq, est un vignoble que j?ai acquis en 2005 en m?associant à un chef étoilé propriétaire du restaurant Layauga. C?est pourquoi j?ai ajouté mon nom, c?est ce qui explique le nom Layauga-Duboscq, ensuite j?ai eu l?opportunité d?acheter 7 hectares supplémentaires, soit 12 hectares au total. Pendant les vendanges, les tris des raisins se font au grain à grain. Les vins du Château Layauga-Duboscq sont vinifiés dans des chais ultra modernes dans de petites cuves en bois de 60 hl. L?élevage se fait dans des barriques neuves ou d?un vin de Haut-Marbuzet. Les terroirs de Queyrac et de Gaillan, où sont plantés les vignes sont typiques du Médoc et donnent souvent des vins un peu rustiques, nous ne sommes pas dans les grands crus de Pauillac ou Saint-Estèphe? Je pratique un élevage dans des barriques en rotation sur elles-mêmes, ce qui permet la remise en suspension des lies, comme le font les bourguignons, cela donne des vinsronds et charmeurs. La particularité de ce vin est qu?il n?a pas la puissance des grandes appellations, c?est un vin qui a beaucoup d?élégance, de finesse, suavité, rondeur. L?influence du vinificateur compte évidemment, et l?on retrouve bien le style Henri Duboscq qui plait beaucoup. Ce sont des vins gourmands et fruités qui charment tous les palais. Dans ces terroirs de Médoc où il n?y a pas de graves drainantes, les années de canicule apportent de la prestance, de l?envergure au vin. Les 2015 et 2016 en sont la parfaite illustration.?
Comme avec Haut-Marbuzet, on est à la tête de son appellation avec ce superbe Médoccuvée Renaissance 2018, qui développe un bouquet complexe où s?entremêlent des notes de cassis et de cannelle, harmonieux, riche et parfumé, un vin très équilibré et de belle matière, à savourer sur un coq au vin ou un filet d'agneau aux échalotes confites, par exemple. La cuvée Renaissance 2017, gras, dense, à la fois riche et souple, où s?entremêlent des notes de fruitscuits et de truffe, un beau vin très classique, épicé, toasté, un beau volume en bouche avec des tanins fins.
Le Médoc 2018, plus souple, mêle une rondeur tannique et une belle ampleur en bouche, d?une très jolie finale avec des notes de fumé et de fraise des bois surmûrie, idéal sur un foie de veau à la vénitienne ou une cassolette de rognons de veau à la moutarde. Une vraie gourmandise, le 2016, de bouche délicate, charpenté et équilibré, parfumé (griotte, humus...), c?est un vin intense au nez, ample en bouche, velouté. Le 2015, a une belle roberubis foncé, un vin représentatif de ce grand millésime, très parfumé au nez (griotte, fumé), tout en distinction, aux nuances de cassis et de sous-bois au palais, taninssoyeux mais denses, belle garde.